viernes, 2 de noviembre de 2012

L'Afrique mendient de sa propre richesse

C’est une lapalissade de dire que l’Afrique est un continent riche, tant elle regorge de ressources naturelles. Même ci celles-ci ne sont pas inépuisables, l’Afrique est encore riche de ses terres en grande partie cultivables et de ses ressources humaines. Et pourtant, elle peine à se développer ,c’est le moins que l’on puisse dire.
Au lieu de tirer leçon des succès et des échecs des modèles de développement qui ont été expérimentés de par le monde, elle continue à s’engluer dans ses politiques stériles. Plusieurs facteurs essentiels sont la cause de cette situation.

La faillite des politiques Depuis la fin de la colonisation, presque tous les pays africains ont été dirigés par une élite sans vision politique à moyen ou long terme. Cette élite, qui s’est substituée aux anciens colonisateurs, a été incapable d’ambition et s’est davantage préoccupée d’elle-même que des peuples dont elle prétend défendre les intérêts. Résultat: le système colonial a été purement et simplement perpétué sous une autre forme dans les domaines politique, économique et culturel au fil des années. A cela, il faut ajouter l’insécurité de l’environnement économique qui ne favorise pas les investissements, et le règne de l’informel.
L’indépendance est donc devenue une véritable dépendance vis-à-vis des puissances étrangères, en particulier des anciennes puissances coloniales. Faute de réflexions endogènes ou prospectives et de volonté politique en vue d’amorcer un changement par une synergie d’actions, les politiques actuelles sont une navigation à vue. Les Etats sont gérés à la petite semaine par les dirigeants, juste le temps d’accomplir les hautes charges qui sont les leurs

La négligence de l’agriculture L’agriculture a toujours été reléguée au dernier rang des activités humaines en Afrique. Le paysan est considéré comme un citoyen de seconde zone. C’est le moins que rien. La plupart des Africains veulent être des commis de l’Etat. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, tous les pays africains font de l’agriculture la base de leur développement. Mais ils ne font rien pourtant pour développer cette agriculture. Et ce n’est qu’un euphémisme.
Il faut bien le dire, depuis l’époque de la pierre, l’Afrique n’a remplacé l’outil agricole que par le fer. Rien de plus. Ce n’est pas avec la houe et la daba que l’Afrique peut se rendre autosuffisante alimentairement avant de parler de développer son agriculture à des fins de commercialisation ou de transformation. Comme les résultats d’investissements dans ce secteur ne s’obtiennent qu’à moyen ou long terme, cela intéresse peu les investisseurs étrangers et les Etats eux-mêmes.
Pourtant, cela concerne la presque totalité de la population du continent. Avec une démographie galopante et un dérèglement climatique qui s’accentue d’année en année, les moyens agricoles traditionnels ne peuvent plus nourrir les nombreuses bouches du continent tant qu’ils n’évolueront pas. Et un homme qui a faim est un homme qui ne pense pas, et par conséquent ne se donne pas les moyens de son développement.

L’inadéquation du système éducatif Plus de cinquante ans après les indépendances de la plupart des pays d’Afrique, le système éducatif ne s’est toujours pas adapté aux réalités du monde actuel et à l’évolution des sociétés africaines. L’enseignement élémentaire reste encore un luxe pour la majorité. Et l’enseignement supérieur ne forme en grande partie que des diplômés sans emploi, incapables d’entreprendre ou de s’insérer dans la vie active dès qu’ils quittent leur formation.
Malheureusement, dans un tel contexte, l’enseignement technique et professionnel qui devrait être privilégié demeure le parent pauvre du système éducatif africain. C’est une des questions essentielles du développement de l’Afrique à laquelle il convient absolument d’apporter une solution adéquate. 

L’instabilité sociopolitique On peut compter sur les doigts d’une seule main les pays africains qui peuvent se targuer d’avoir connu une longue stabilité sociopolitique. Or celle-ci est une condition sine qua non du développement. L’Afrique souffre de la faiblesse de son organisation sociale et politique. Tant et si bien que la conjugaison des conflits internes et des appétits voraces externes que suscitent ses richesses ne sont pas pour la prémunir de crises plus ou moins graves.
L’une des raisons à cette instabilité chronique et récurrente est la difficulté à s’approprier les principes de la démocratie. Qu’ils accèdent au pouvoir, au pire par un coup d’Etatsuccession dynastique ou au mieux par des élections passablement démocratiques, les chefs d’Etat africains finissent la plupart du temps par succomber à la tentation de la dictature. Grâce à l’absence d’armées républicaines, à la corruption, à l’analphabétisme d’une grande partie des peuples, au clientélisme, au culte de la personnalité et tutti quanti. Toutes choses qui engendrent des conflits sociopolitiques. De manière inconsciente ou non, les peuples africains sont eux-mêmes des usines à dictateurs. 

La corruption La corruption est un véritable fléau en Afrique, qui touche particulièrement les élites. En l’absence d’initiatives individuelles ou collectives de production de richesses, l’Etat reste la seule vache à lait. La politique est ainsi le plus grand pourvoyeur d’emplois et le seul moyen de s’enrichir de façon licite ou illicite sans travailler. Cet état de fait inhibe toute initiative et transforme certains agents de l’Etat, mais surtout ceux qui sont au pouvoir ou proches, en de véritables sangsues. Les économies en sont du coup gangrénées.
Si l’argent qui part en fumée au moyen de la corruption était effectivement investi en faveur des populations, l’Afrique aurait fait un grand bond en avant sur la voie du développement. Mais qui refuse de gagner de l’argent sans travailler? Ils ne sont pas légion, ces agents de l’Etat ou hommes politiques en Afrique. De nos jours, ils sont malheureusement comme des espèces humaines en voie de disparition.
La bonne gouvernance n’est pas le fort des dirigeants africains. Bien au contraire, c’est ce qui leur permet de rester au pouvoir en organisant des élections truquées d’avance par l’achat de conscience non seulement des électeurs en majorité analphabètes, mais aussi de ceux qui organisent les élections. Quand ils ne sont pas purement et simplement des dignes représentants de groupements économiques et politiques étrangers qui font feu de tout bois à cet effet
Et tant que nos dirigeants ne comprennent pas tous ces maux dont souffre notre cher continent, on tendra toujours la main à ceux qui se sont enrichi sur notre dos.
Marcus Boni Teiga

miércoles, 17 de octubre de 2012

Francophonie/Françafrique – La France pille l’Afrique et élimine ses ennemis

Francophonie/Françafrique – La France pille l’Afrique et élimine ses ennemis

Ce week-end les dirigeants des pays francophones du monde se sont réunis pour un sommet à Kinshasa, capitale de notre cher pays, la République « meurtrie, endeuillée et saignante mais dite » démocratique du Congo.
En tête de la liste des invités est le président français François Hollande. S’exprimant plus tôt cette semaine avant « leur » sommet, Hollande ressemblait à un maître colonial de siècles passés. Il a averti qu’il serait porteur d’un message difficile sur  « la démocratie, les droits humains et la corruption » à ses invités africains.
Tout aussi préoccupant, a déclaré Hollande, est la propagation du terrorisme dans la région du Sahel parmi les anciennes colonies françaises du Mali et du Niger.
L’ironie est que le leader français est le moins compétent pour faire des déclarations sur ces questions. Pendant des décennies, son pays a sucé  les richesses naturelles de l’Afrique comme un parasite géant, entraînant la pauvreté, la maladie et le sous-développement, qui à leur tour ont alimenté le désespoir, les conflits et la violence.
Et l’arrangement parasitaire de la France continue à ce jour.
Pendant des décennies, la France a contribué directement à la violence et l’instabilité qui a ravagé une grande partie de l’Afrique. Coups d’Etat, contrecoups d’Etat, assassinats, enlèvements et déstabilisations – peut-être aucun autre pays parmi les puissances coloniales a affligé à ce grand et riche continent autant de douleur et de la ruine.
Après la Seconde Guerre mondiale, la France a inauguré une nouvelle ère de l’esclavage moderne pour les pays africains qu’elle avait acquis en tant que possessions pendant la ruée coloniale de l’Afrique à la fin du 19ème siècle.
Financièrement et militairement dévastée par la Seconde Guerre mondiale, la France savait qu’elle ne pouvait plus asservir les Africains que par la force des armes. Ainsi, un nouveau moyen de domination a été mis au point: le contrôle monétaire.
Le plan a été signé par le dirigeant français de l’après-guerre, le Général Charles De Gaulle en Décembre 1945.
Grâce à un pacte colonial et criminel, les «colonies françaises d’Afrique » ont reçu une nouvelle monnaie, connue sous le nom du Franc CFA. En tout, 14 pays ont été « obligés » d’adopter la monnaie unique.
Ils comprenaient la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali et le Sénégal en Afrique occidentale française et le Cameroun, la République du Congo et le Gabon en Afrique centrale française. Le pacte a persisté plus de cinq décennies après que la France a accordé l’indépendance formelle à ses colonies africaines au début des années 1960.
Le niveau de pouvoir usurpé de ces pays par la France à travers le contrôle monétaire est stupéfiant.
Tous les membres du Franc CFA sont mandatés pour déposer jusqu’à 85% de leurs devises nationales dans le trésor national français.
La France, à son tour a le droit d’investir cet argent dans la Bourse de Paris comme elle l’entend et elle a la prérogative de ne pas divulguer aux gouvernements africains les bénéfices de ces investissements.
Non seulement cela, mais le Trésor public français est en mesure de prêter de l’argent aux pays africains avec un intérêt imposé sur eux pour le privilège d’emprunter leur « propre argent ». En outre, les prêts sont plafonnés à un maximum de 20% des recettes publiques courantes de ces pays.
L’ironie est à couper le souffle. Le même mécanisme monétaire que l’Allemagne nazie a déployé pour dominer la France occupée durant la deuxième guerre mondiale était, et continue d’être, utilisé par les Français libres sur leurs territoires africains.
Par ailleurs, la France détermine le taux de change pour le Franc CFA. Des dévaluations unilatérales ont assuré le flux des exportations des pays africains bon marché vers la France tout en appauvrissant les travailleurs africains.
Parité criminelle du Franc CFA
26 décembre 1945 - Création du franc CFA : 1 F CFA = 1,70 FF
17 octobre 1948 – Dévaluation du franc français (FF) : 1 F CFA = 2,00 FF
27 décembre 1958 - Instauration du nouveau franc français (FRF) : 1 F CFA = 0,02 FRF
11 janvier 1994 - Dévaluation de 50% du franc CFA :  1 F CFA = 0,01 FRF
1er janvier 1999 - Arrimage du franc CFA à l’euro : 655,957 F CFA  = 1 € Euro
Contrôle militaire et politique.
Une partie intégrante du pacte colonial de la France était le droit de libre passage aus militaires français dans les pays signataires. Même si ces Etats africains étaient soi-disant indépendants, la France a réussi à maintenir des stations militaires et envoyer des troupes quand elle en a senti le besoin.
Et la nécessité se fait sentir lorsque le gouvernement français considère qu’une entité ou des personnes posent un problème à l’hégémonie de son influence dans l’espace africain.
L’une des premières victimes de la domination française était le président Sylvanus Olympio du Togo. Il a été assassiné en 1963. Un économiste de talent qui s’est opposé à l’exploitation flagrante de son peuple par vertu de l’arrangement monétaire, Olympio a finalement été assassiné par la France et remplacé par des dirigeants fantoches obéissant à Paris.
Une autre victime était Thomas Isidore Sankara, le leader du Burkina Faso, qui a été destitué et assassiné en 1987 parce qu’il avait osé défier la France sur son ingérence dans les affaires intérieures de son pays.
Notons qu’en 3 ans au pouvoir, Sankara a fait du Burkina Faso le seul pays Africain capable d’autosuffisance alimentaire. Son assassin Blaise Compaoré a réussi à retourner son pays dans la famine et la misère grâce au support de la France.
La semaine avant son assassinat, Sankara a dit: «On peut tuer un révolutionnaire et un individu, mais vous ne pouvez pas tuer une idée. »
Les français sont spécialisés dans des opérations secrètes en utilisant des mercenaires et des agents spéciaux qui s’infiltrent dans les pays cibles pour recruter des « rebelles » afin de lancer les campagnes de terreur contre le peuple (le modèle en cours de déploiement en Syrie). Un de leurs clients célèbres était l’ancien soldat français devenu mercenaire Robert Denard.
Depuis les années 1960, Denard et ses chiens de guerre étaient engagés dans les coups, les contre-coups d’État et des assassinats en Angola, le Bénin, la République centrafricaine, le Congo, le Gabon, le Mali, le Mozambique et même dans les anciennes colonies Britanniques au Nigeria et en Rhodésie (Zimbabwe). Aux Comores, au large de l’Afrique orientale, Denard a été impliqué dans quatre coups d’Etat entre 1975-1995 et est soupçonné d’avoir joué un rôle dans l’assassinat de trois de ses présidents.
Pendant tout ce temps, le gouvernement français s’est permis de nier plausiblement son rôle dans le sabotage criminel réalisé par des « pirates de la république ». Les dirigeants français, dont Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterrand, savait très bien et même très probablement les autorisaient, juste comme Sarkozy a recemment supporté ouvertement un coup d’Etat en Côte d’Ivoire et l’assassinat télévisé de Mouammar Khadafi en Libye.
Le système néocolonial français de l’esclavage et de l’exploitation dans toute l’Afrique a persisté parce que les dirigeants francophones africains ont été autorisés à voler des fortunes personnelles et des biens par la France. C’était leur salaire.
Des dictateurs impitoyables comme Mobutu Sese Seko en RDC, Jean-Bedel Bokassa en République centrafricaine, et d’autres présidents sont libre d’acquérir des châteaux somptueux en France, tandis que leurs peuples meurent de faim à cause de leurs régimes de la terreur.
Des millions d’Africains sont morts de privations pendant que les ressources naturelles de leurs pays ont été extraites  pour enrichir les dictateurs soutenus par la France et remplir le trésor national français.
Il n’est plus un secret que le pacte colonial que la France a imposé à ses ex-colonies est une des raisons principales de leur misère. Grâce à la domination monétaire exercée par Paris, l’Afrique soutient l’économie de la France et à son tour l’économie de l’Europe.
L’histoire montre que tout leader politique africain qui a essayé de casser le système d’exploitation de la Françafrique a été invariablement liquidé par la France par le biais de coup d’Etat ou d’assassinat.
Le cas le plus récent est celui de Laurent Gbagbo. Depuis l’indépendance en 1960, la Côte d’Ivoire a été le premier exportateur de cacao et de café. Des individus corrompus, les entreprises exportatrices françaises et le Trésor français ont gagné des milliards de dollars dans le sol fertile du pays. Mais après des décennies de revenus lucratifs, la majorité des gens vivent encore dans la pauvreté, forcés de travailler dans les plantations du pays pour des salaires d’esclaves.
Gbagbo, un professeur d’histoire et syndicaliste actif, a vu que son pays n’allait jamais se développer et prospérer s’il ne rompt pas  avec le carcan monétaire que la France avait imposé.
Le gouvernement français savait qu’il avait l’intention de faire sortir la Côte d’Ivoire de la zone monétaire du franc CFA.
Ces dernières années, Gbagbo et quelques autres dirigeants africains, y compris Mouammar Kadhafi  de la Libye, ont essayé de mettre en place un dinar panafricain basé sur l’or. La Côte d’Ivoire est la plaque tournante de l’économie Françafrique dans l’Afrique de l’Ouest. Les Français ont vite réalisé la fin proche de leur esclave monétaire sur l’Afrique si Gbagbo réussissait à dégager son pays. D’autres pays risquaient de le suivre très vite.
L’analyste Christof Lehmann a dit, « Laurent Gbagbo a été l’un des rares dirigeants africains qui ont osé défier le statu quo oppressif. Il voulait utiliser la richesse des nations africaines pour le bien-être social et le développement de l’Afrique plutôt que d’enrichir les capitalistes français et européens.  »
Fin 2010, le Conseil Constitutionnel de la Côte d’Ivoire – corps suprême du pays – a décidé que Gbagbo a remporté l’élection présidentielle. Mais les troupes françaises stationnées dans le pays ont immédiatement procédé à son arrestation, tuant un grand nombre de ses partisans dans le processus. Ils ont ensuite installé l’ancien directeur du FMI, Alassane Ouattara, en tant que président,  le pion soutenu par la France.
Gbagbo est actuellement détenu à La Haye à la Cour pénale internationale (CPI).
L’avocat international Christopher Black a déclaré, « Pourquoi a-t-on accusé Gbagbo lorsque les forces de Ouattara sont soupçonnées d’avoir commis des crimes terribles dans la région nord qu’ils ont contrôlé pendant la campagne électorale et le coup d’Etat? Les forces françaises ont abattu des civils lorsque ces derniers ont tenté de venir en aide au Président Gbagbo, mais aucun dirigeant français n’est devant la CPI.  »
Christopher Black ajoute: «L’arrestation de Gbagbo est un exemple brutal de la façon dont la CPI est utilisée pour justifier le renversement de gouvernements qui résistent aux diktats des puissances coloniales comme la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. »
Rappelant une époque révolue, la France a réapparu comme une puissance néo-colonialiste tapageuse. La France a joué un rôle de premier plan dans la poursuite de la guerre criminelle de l’OTAN contre la Libye l’année dernière, culminant dans l’assassinat de Mouammar Kadhafi. Elle dirige également l’actuelle guerre étrangère secrète d’agression contre son ancienne colonie, la Syrie.
La France a montré que tout dirigeant africain qui remet en cause son esclavage monétaire dans le 21e siècle sera effacé de la scène.
L’entrée du Qatar comme membre associé fait polémique
La Francophonie etant un outil des impérialistes, le Qatar une nation petite de taille mais avec une poche longitudinale, un pays qui a démontré sa puissance dans les jeux des impérialistes en finançant des pseudo-révolutions dans le monde Arabe à travers son influence dans la Ligue des Etats Arabes, se présente dans la Francophonie qui vient de surcroit de s’élargir, en accordant à l’Arménie le statut de membre à part entière, celui d’observateur à l’Uruguay et en faisant entrer le Qatar « directement » comme membre associé, ce qui a fait polémique, a-t-on appris de sources concordantes. L’OIF compte désormais 57 membres – dont 3 associés – et 20 observateurs. Certains sous contrôle et d’autres dans les commandes.
Ces décisions, prises lors du 14e sommet de l’organisation de Kinshasa, n’ont pas fait l’objet d’annonces publiques. « L’Arménie est passée du statut de membre associé à celui du membre à part entière », a indiqué une source au sein de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), selon laquelle « l’Uruguay qui avait demandé de devenir observateur l’est devenu ».
Quant au Qatar, il est entré directement en tant qu’ »Etat associé » sans passer par la « case observateur », comme c’est habituellement la « règle », a expliqué cette source. Cette entrée du Qatar a fait grincer des dents, selon une source proche du ministère français de la Francophonie.
La polémique portait principalement sur la légitimité du Qatar, qui n’est pas francophone, à entrer dans l’OIF. Certains participants se sont aussi inquiétés de l’ambition de ce pays de développer davantage son influence en Afrique de l’Ouest musulmane et notamment de sa propension à financer des écoles religieuses prenant parfois la place d’écoles en langue française.
Selon la même source, « il y a eu des négociations très serrées sur le Qatar. Mais les Qataris ont fait un lobbying terriblement efficace auprès de différents pays, notamment africains ». Le Qatar aurait ainsi obtenu le soutien de Djibouti et de la Guinée, pour favoriser son entrée au sein de l’OIF. Le pays faisait notamment valoir qu’il accueillait de nombreux expatriés francophones et qu’une radio publique de langue française avait été financée au Qatar, selon une source informée des négociations.
Certains commentateurs reprochent en effet à l’OIF de perdre sa spécificité, au fur et à mesure qu’elle grossit en intégrant des pays qui ne sont pas considérés comme francophones.
Si la Francophonie est vraiment une organisation réunissant les pays qui patagent le Français comme langue commune, ne devrait-elle pas être un sommet culturel? Un sommet des ministres de la culture des pays membres? Comment justifier que le sens « culturel » de la Francophonie s’est transformé en sommet « economique » si ce n’est pour faire vivre l’économie de la France et de l’Europe?
La nouvelle colonisation française s’accroche sur la peau des Africains comme une sangsue, qui effectivement suce notre sang sans réserve pour sa propre progéniture.
Débout Congolais, Débout Africain !
FINIAN CUNNINGHAN/4THMEDIA/BENTLEY LUMUMBA/LC/LEMONDE

martes, 16 de octubre de 2012

SANKARA

A l’heure où s’affaissaient les âmes affamées
Dans les cachots des Hommes forts aux cœurs fragiles
A l’heure où s’échappaient les derniers râles
Des millions de gamins perdus dans la misère de leurs pères et mères
A l’heure où l’encre devenue visqueuse n’était plus langue
Là où on appelait encore Haute-Volta
A l’heure où la chicotte du « Toubabou » servait aux nouveaux bougres
Accouchés par des putschs avortés dans leur exécution
A l’heure où les hyènes plus perdues que jamais
 Revenaient à la quête de leurs restes d’hier
A l’heure où les cuisses des chaudes dames et le goût des vins
Avaient corrompu la fougue des Pères indépendantistes
A l’heure où le crépuscule ligotait les jours
Dans les taudis et les crânes de ceux qui n’osaient plus espérer
A l’heure où, abattus, exaspérés, les hommes brandissaient leur fierté molle
Où, épuisées, souffrantes, achevées, les mamans impuissantes léchaient dans leur soif
Leurs mort-nés dans les confins des plus proches broussailles
A cette heure-là où les enfants n’avaient à digérer que les images de ces parents désireux de pleurer
Où les feuilles jaunissaient sous les pluies diluviennes
Où les bétails périssaient dans l’herbe grasse
Où la mort, ennemie d’hier, s’accueillait dans la danse
Où Mossi, Samo, Gourmantché, Dagara ou Bwaba
Subissaient le soleil sans recevoir en retour les calebasses de tchapalo*
Où tous se mouraient
De peur
De honte
De remords
A cette heure-là arriva
L’homme vrai, l’homme humble, l’homme pieux
L’homme fougueux, l’homme orateur, l’homme juste
On le nommait Thomas Noel Isidore SANKARA…

CABN  &  MILKA.

miércoles, 26 de septiembre de 2012

Visita Taller empleo diseño-gráfico

MIÉRCOLES, 28 DE MARZO DE 2012

El Taller de Diseño Gráfico visita la Casa África en Aldaia

El pasado miércoles 28 de marzo, los profesores y los alumnos-trabajadores del Taller de Diseño Gráfico visitaron las instalaciones de la Casa de África, situada en Aldaia. Allí fueron recibidos por el senegalés Faty Dembel, director del centro quién hizo de guía a la hora de mostrarles las instalaciones a los miembros del taller.








La Casa de África es un centro de arte y cultura dedicado a la difusión y promoción de la cultura africana. Es un proyecto y espacio intercultural, de formación e interacción multidisciplinar relacionado con África y su cultura, para personas de todas las edades, grupos y centros. El objetivo del proyecto es dar a conocer la cultura africana a través del contenido y la metodología de los talleres, revalorizando de este modo la interculturalidad, la tolerancia y la comunicación entre culturas.





Un documental sobre la realidad económica africana ha sido la primera actividad que se ha realizado durante la visita. Después, los alumnos han realizado un taller de danza africana compuesto por dos bailes: el Boms y el Assiko, "danza de la seducción" de la etnia Bassa de Camerún. Después de la danza ha llegado el momento del taller de percusión. Los alumnos han practicado bajo la dirección de Faty Dembel con los tambores Djembés, construidos con piel de cabra y madera. Este instrumento de percusión tradicional africano emite tres sonidos característicos: Grave, golpeando con la palma de la mano en el centro del Djembé. Agudo, se golpe con los dedos en el borde del Djembé dejando la mano y el pulgar fuera Seco, se golpea con el lateral de la mano en seco.

Finalmente, el grupo ha asistido a una explicación sobre la aplicación de los tintes naturales en el proceso de fabricación, a cargo de los profesores del Taller Manuel Ros y Mamén Espinosa.





CASA AFRICA EN ALDAIA Centro de arte y cultura C/ Iglesia, 38-bajo Aldaia
Horario 9.30 a 13.30 de 17.30 a 20.30
Teléfonos: 961500416 607905830-687896118
E-Mail: casaafrica@casaafrica.com


Noticia: http://tallerempleo2012.blogspot.com.es/2012/03/el-taller-de-diseno-grafico-visita-la.html

lunes, 12 de marzo de 2012

La Pirateria de la Pesca en Senegal

Autorisations de pêche à des navires étrangers : Les acteurs reviennent à la charge
   Par Pape Mbar FAYE 


Une plainte sera déposée contre Khouraïchi Thiam dès cette semaine pour avoir ’bradé’ la mer à des chalutiers étrangers, russes notamment. Le regroupement des acteurs de la pêche à Mbour qui tenait un rassemblement de protestation ce samedi sur la plage de Mbour, pense que c’est là un problème de droits humains qui doit interpeller tous les Sénégalais, car, estime-t-il, c’est la souveraineté du Sénégal qui est en jeu.
‘Notre principal problème réside dans l’octroi, par le ministre de l’Economie maritime, d’autorisations de pêche à des chalutiers russes. Je veux encore réaffirmer la position de l’ensemble des acteurs de la pêche à Mbour, car nous allons être l’élément précurseur pour régler ce problème des bateaux russes. Dès la semaine prochaine (ce lundi 12 mars, Ndlr), nous allons déposer cette plainte annoncée tout dernièrement contre le ministre de l’Economie maritime. Et nous précisons aux populations du Sénégal, pêcheurs, mareyeurs ou consommateurs que cette plainte n’est pas une plainte spécifique à Mbour, mais celle de l’ensemble des Sénégalais’, a d’emblée indiqué Gaoussou Guèye, leur porte-parole, ce samedi matin lors d’un rassemblement de protestation des acteurs de la pêche artisanale de Mbour.
‘La Constitution du Sénégal est claire, le patrimoine halieutique du Sénégal appartient au peuple sénégalais souverain, l’Etat est tout simplement en charge de la gestion, la Constitution est violée, le code de la pêche est violé. Le Sénégal a ratifié toutes les conventions du monde sur la biodiversité, les droits sur la mer. Et ce problème de pillage de nos côtes par ces chalutiers étrangers, nous l’assimilons à un problème de droits humains qui nous pousse à l’extrême pauvreté. Aujourd’hui, les populations des zones continentales comme Tambacounda et celles qui n’ont pas accès à la mer n’ont plus de poisson et c’est dû à ces bateaux étrangers. Les pirogues sont à quai, les mareyeurs ne peuvent plus travailler’, souligne-t-il.
Gaoussou Guèye estime que les autorités étatiques n’en ont cure de leurs revendications, mais pense que les solutions radicales ne sauraient être privilégiées à leur niveau, d’où l’importance de cette plainte en vue contre Khouraïchi Thiam. ‘Nous sommes des républicains. Imaginez aujourd’hui qu’on dise à nos parents pêcheurs et mareyeurs de faire la grève, les populations du Sénégal vont en souffrir à partir de la troisième heure de grève, et nous ne voudrions pas être responsables d’une telle situation. C’est la raison pour laquelle, nous avons décidé d’ester en justice, et la justice va trancher. Nous sommes en république ; même si ceux qui nous dirigent ne sont pas des républicains, nous continuons de croire à la république et à la justice de notre pays et je sais que ce problème aura une issue bientôt.
Aujourd’hui, il y a beaucoup de structures professionnelles qui veulent se mettre à nos côtés dans cette lutte, je veux citer les industriels à travers le Gaipes, les exportateurs à travers l’Upames. Il y a aussi d’autres franges de la population, les consommateurs par exemple, qui ont manifesté leur désir de se joindre à cette lutte pour déposer cette plainte contre le ministre de l’Economie maritime. C’est d’ailleurs ce qui a expliqué les lenteurs connues dans le dépôt de cette plaine. Mais, dès la semaine prochaine (celle du 12 au 19 mars, Ndlr) nous allons nous y atteler parce que nous en avons déjà discuté avec nos avocats’, rappelle-t-il. ‘Ils ont un soi-disant responsable qui se réclame président de l’ensemble des mareyeurs du Sénégal et des pêcheurs, il les trompe, qu’ils se détrompent ! Cette personne (Djiby Ndiaye, Ndlr) ne peut même pas mobiliser quatre personnes, il n’est pas en mesure de gérer sa propre famille, par conséquent il ne peut pas nous gérer’, fulmine notre interlocuteur.
Par ailleurs, les acteurs de la pêche de Mbour mettent sur la table des deux candidats en lice pour le second tour de l’élection présidentielle ce dossier des autorisations de pêche à des navires étrangers. ’Nous lançons un message aux deux candidats, Abdoulaye Wade et Macky Sall. Plus jamais nous n’accepterons qu’un président de la République se permette de brader la mer et d’organiser un pillage systématique qui va appauvrir davantage les populations. On n’acceptera plus non plus un ministre de la pêche qui ne va en faire qu’à sa tête’, conclut-il.
Pape Mbar FAYE